Pourtant, que la montage est belle

Cette nuit j'ai dormi comme un loir dans la Loire. Même pas entendu mon réveil. De retour au bercail, on est reparti faire du shopping entre légumes, avec tout ce que ça implique comme tentations et excès. En l'occurrence, c'est vraiment la frustration qui a primé: j'ai rarement eu autant la sensation d'être fauchée et ça m'avait très peu autant miné le moral qu'aujourd'hui. Je suis entrée à la fnac avec le projet de racheter une oreillette bluetooth parce que j'ai égaré la précédente, et les choses étant ce qu'elles sont, je suis ressortie avec 1 oreillette, 3 livres et 2 décisions fermes: revendre les bouquins nuls qui dorment chez moi, et lire plus (en en profitant pour arrêter de comater le soir devant des conneries à la télé, sous prétexte d'écrire les messages de ce blog). Mon prochain bouquin sera officiellement celui de Christopher Isherwood, «Un homme au singulier», qui a inspiré le superbe "A single man", j'ai hâte. Faut que je foute ces fourmis dehors au passage. Le problème quand je suis à la fnac, c'est que j'ai rarement de limites dans mes achats: l'aspect culturel est un alibi parfait pour ne plus compter. Et c'est comme ça que les livres s'empilent inexorablement dans ma bibliothèque. Je me dis que j'ai toute la vie devant moi pour les lire, c'est souvent ce que je répète à Ugolin qui m'a offert Belle du Seigneur que je n'ai encore pas touché. Il y a un temps pour tout. En général, et c'est terrible quand j'y pense, lorsque j'ai validé un premier achat, surtout dans les fringues, ça me donne carte blanche pour en faire plein d'autre dans le magasin, un peu dans l'idée "n'allons pas à la caisse pour rien!", c'est vraiment un état d'esprit à la con dont il faut que je me débarrasse. Bref. Tout ça pour dire qu'on est allé dans un magasin de la place Bellecour qui vendait des fringues et des chaussures, et que j'ai enfin trouvé des doc Martin's, j'en rêve depuis des mois, mais elles sont vraiment hors de mon budget. J'aimerais bien en racheter des marrons, je porte toujours celles que j'avais acheté au collège mais elles commencent vraiment à faire la gueule, et les rouge brillantes sont juste extra et les grandes montantes aussi... Rofl, c'est dur. C'est par hasard, quand on était à Decitre où un vendeur manifestement peu occupé consultait un site internet, que j'ai vu l'annonce de la mort de Jean Ferrat. J'ai immédiatement envoyé un message à ma mère pour l'informer. Il faut savoir que j'ai grandi avec Ferrat en fond sonore. Je me suis surprise il y a peu de temps à connaitre les paroles d"un grillon dans la cheminée" et "aimer à perdre la raison", je n'avais pas réalisé l'ampleur du phénomène. Et je tiens à préciser qu'il était sur ma liste. Premier de ma liste à périr, on est dans les temps. Ensuite on a fait un petit resto sympa, où on a parlé de la nouvelle qu'on a comme projet d'écrire ensemble entre légumes pour participer à un concours. Je vous en dirai plus si ça se fait. Et puis enfin, ça faisait un moment qu'on voulait le voir: "Shutter Island". Et ce fut une grande déception. Il est chiant, je vous le dis. Dommage comme conclusion à cette journée ensoleillée.